La journée d'une candidate

La journée d’une candidate

Après une nuit passée à digérer la journée précédente et à tirer des plans pour celle qui suit…la journée va être longue.

8 heures. Le téléphone commence à sonner

C’est l’imprimeur-c’est la maison des associations-c’est l’infographiste

Ou encore la directrice de campagne-uncolistier…

Ça peut durer deux heures…Il est temps de se rendre à la permanence.

Un coup d’œil rapide. Des messages ? Quelques appels à donner. Epluchage de Nice-Matin.. C’est l’heure d’aller tracter. En fonction du jour, c’est tel marché, ou tel endroit stratégique. Pas de tractage qui ne soit l’occasion de discuter avec les gens, de les écouter, de prendre la mesure de leurs préoccupations. L’accueil est la plupart du temps souriant. Les gens se sentent en confiance quand on prend le temps. Ils se livrent. Parfois quelque passant se détourne en faisant la grimace. « Moi, la politique, ça ne me concerne pas ! » No comment. Ou un membre de l’équipe en place qui s’esquive, air buté et tête baissée.

En revanche les adversaires de l’opposition nous saluent courtoisement…

On y passe facilement 3 heures, 4 quand on a réussi à commencer plus tôt. Le temps passe   si vite. C’est aussi un grand moment d’échange et de solidarité, d’amitié aussi-on ne tracte jamais seul- de partage, de découverte. Dialoguer, c’est notre credo, si nous voulons redonner toute sa force à la démocratie.

Il est tard, mais c’est encore l’heure pour déjeuner…quand le timing le permet…Au début de la campagne, c’était un moment fort, où l’on rencontrait les éventuels co-listiers. Encore aussi un moment de convivialité…

A ce stade de la campagne- à J-10- le plus gros est bouclé. Il reste justement les rencontres, la rue, le porte-à-porte, les réunions bien sûr, les gens qui viennent vous parler de leurs problèmes à la permanence.

Remontons le temps : l’après-midi c’était rédaction de programme, profession de foi, séance photo, négociations diverses pour les affiches, de la conception à l’impression.

Puis retour à la permanence, où se trouvent déjà plusieurs compagnons de campagne. On prépare le plan d’action du lendemain, voire de la semaine. Vers 19 heures, une bonne partie de l’équipe se retrouve à la permanence. On poursuit les discussions, la rédaction de textes, de communiqués.

Les pizzaïolos n’auront jamais autant travaillé… Entre 23 heures et minuit, on se sépare, difficilement, il reste tant à faire…Mais pour moi, ce n’est pas fini. Il me reste à préparer la réunion de demain, à répondre à ma centaine de mails quotidiens, souvent sources de nouvelles questions…

Jasmine Cavenel